💧 L’hydratation en plongée sous-marine
Pourquoi est-ce essentiel ?
Une bonne hydratation avant une plongée réduit significativement la formation de bulles circulantes dans le sang, et donc le risque d’accident de décompression (ADD).
À l’inverse, une déshydratation, même légère, augmente ce risque et peut en aggraver les conséquences en épaississant le sang (augmentation de la viscosité sanguine).
👉 On estime que 100 % des accidentés de la plongée sont déshydratés.
Pourquoi la plongée déshydrate-t-elle ?
La plongée est une activité sportive particulièrement déshydratante, pour plusieurs raisons :
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Effort physique : toute activité physique génère une perte d’eau.
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Transpiration : soleil, attente prolongée avec la combinaison, chaleur.
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Vent : il accélère l’évaporation de la sueur.
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Froid : vasoconstriction → afflux sanguin vers le cœur → augmentation de la diurèse (envie d’uriner).
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Air comprimé : très sec, le corps doit l’humidifier avant de l’utiliser.
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Pression de l’eau : elle pousse les fluides vers le centre, stimulant la production d’urine.
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Absence de boisson sous l’eau : on ne s’hydrate pas pendant l’immersion.
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Sel de mer : il assèche la peau par osmose.
👉 La plongée favorise fortement la déshydratation, souvent sans que l’on s’en rende compte.
Signes de déshydratation
La soif est un signal d’alerte, pas une prévention : lorsqu’elle survient, on a déjà perdu 0,5 à 1 litre d’eau.
Les signes à surveiller :
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Soif, bouche sèche ou pâteuse
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Urines rares et foncées
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Maux de tête, vertiges, difficultés de concentration
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Crampes musculaires
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Baisse de performance physique
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Fatigue anormale
👉 Si ces signes apparaissent, il est urgent de boire.
Facteurs aggravants
Certaines situations accentuent encore la déshydratation :
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Voyages en avion : très déshydratants, prévoir un délai et compenser.
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Alcool : diurétique, ses effets persistent jusqu’au lendemain.
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Café, thé : également diurétiques.
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Boissons sucrées : hydratent moins efficacement que l’eau (osmose plus lente).
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Tourista : vomissements et diarrhées entraînent de grandes pertes d’eau.
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Médicaments : certains augmentent la diurèse.
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Âge : les personnes plus âgées ressentent moins la soif, donc se déshydratent plus vite.
Pourquoi tant de plongeurs négligent-ils l’hydratation ?
Beaucoup de plongeurs boivent moins volontairement par peur d’uriner dans leur combinaison, ou simplement par oubli.
Certains ne ressentent pas la soif à temps, d’autres sont rebutés par les contenants partagés (gobelets, bouteilles communes).
👉 Pourtant, mieux vaut un gros pipi dans la combi qu’un petit tour au caisson !
Comment bien s’hydrater ?
Quelques règles simples :
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Ne pas boire un litre d’un coup (stimule la diurèse inutilement).
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L’organisme absorbe au maximum 75 cl par heure.
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Boire régulièrement par petites gorgées, eau fraîche mais non glacée.
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Avant la plongée : environ 1 litre d’eau réparti dans les 2 heures qui précèdent l’immersion.
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Après la plongée : se réhydrater systématiquement, à raison de 0,3 à 0,5 litre d’eau par heure d’immersion.
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Consommer fruits et légumes frais riches en eau.
Conseils pratiques
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Emporter sa propre bouteille ou gourde.
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Boire régulièrement, même sans soif.
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Se réhydrater systématiquement après chaque plongée.
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Augmenter son apport en eau pendant un séjour plongée.
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Rester à l’ombre avant l’immersion.
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Enfiler la combinaison au dernier moment pour limiter la transpiration.
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Éviter une activité physique intense juste avant la plongée.
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Respecter les intervalles de surface pour permettre au corps de récupérer.
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Éviter l’alcool avant la plongée et les soirées trop arrosées la veille.
✅ À retenir
La prévention de la déshydratation est simple mais cruciale pour plonger en sécurité :
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Buvez avant, pendant vos intervalles de surface, et après la plongée.
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Ne comptez pas sur la soif : hydratez-vous régulièrement.
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Votre sécurité, vos performances et votre plaisir sous l’eau dépendent directement d’une bonne hydratation.